Plus de 50 % des conflits entre propriétaires et locataires en France tournent autour des impayés et des dégradations. La loi proscrit toute forme de discrimination à l’entrée, mais ne trace pas précisément la marche à suivre pour choisir un locataire. Aujourd’hui, une fiche de paie falsifiée ne trompe plus grand monde : en ligne, il suffit de deux minutes pour déceler une supercherie, alors qu’il y a quelques années encore, la fraude passait plus facilement entre les mailles du filet.
Le choix des garanties, qu’il s’agisse d’une caution solidaire ou d’une assurance loyers impayés, influe sur la stratégie de sélection. Chaque justificatif doit s’appuyer sur une liste à jour, sous peine de sanctions, et la demande doit toujours rester cadrée.
Pourquoi le choix du locataire conditionne la tranquillité du bailleur
La manière dont un propriétaire sélectionne son locataire détermine la qualité de son expérience. Un choix méticuleux réduit drastiquement les risques de vacance, de dégâts dans le logement et, surtout, d’arriérés de loyers. Les agences, Paris Rental, LAMY, et d’autres, le savent : une sélection sérieuse dès le départ coupe court à la majorité des litiges. À en croire l’ANIL, un dossier bâclé multiplie par trois les recours contentieux. De quoi donner matière à réfléchir avant de confier ses clés à la légère.
La fiabilité financière et la stabilité du candidat sont les deux axes à privilégier. Il ne s’agit pas de cocher des cases mécaniquement, mais d’évaluer le parcours global : situation professionnelle, antécédents, gestion du budget. Passer par une agence apporte une couche supplémentaire de sécurité. Grâce à des critères éprouvés et à des dispositifs de protection, les professionnels amortissent les secousses du marché locatif.
Mais le propriétaire doit jongler avec une réglementation stricte. Toute discrimination, même involontaire, expose à des sanctions. Seules les informations factuelles, prévues par la loi, peuvent être exigées. L’ADIL reste une ressource incontournable pour accompagner et conseiller les bailleurs.
Voici les étapes-clés à respecter lors de la sélection :
- Vérification de la solvabilité à partir des justificatifs fournis
- Contrôle rigoureux des références locatives antérieures
- Recours à une agence immobilière pour fiabiliser le dossier
Choisir un locataire n’a rien d’anodin : chaque décision pèse sur la tranquillité du bailleur pour toute la durée du bail. Les dispositifs comme la gestion locative complète ou le mandat à loyer garanti deviennent alors des alliés solides, à même de protéger à la fois la rentabilité et la sérénité du patrimoine.
Quels critères privilégier pour évaluer un candidat locataire ?
Le premier point à examiner, c’est la capacité du candidat à payer : son niveau de revenus doit, dans la majorité des cas, couvrir trois fois le montant du loyer. C’est la norme à laquelle s’accrochent la plupart des bailleurs. Selon que la personne soit en CDI, en CDD, indépendante, étudiante ou retraitée, l’analyse du dossier prend des nuances différentes, tout en restant dans le respect du cadre légal. Allocations, pensions ou revenus annexes peuvent s’ajouter au dossier et méritent d’être pris en compte.
La vigilance s’impose sur l’authenticité des documents. Un dossier en règle inclut le contrat de travail, les bulletins de salaire, l’avis d’imposition, un justificatif de domicile. Des plateformes telles que DossierFacile ou VerifAvis permettent de vérifier rapidement l’exactitude de ces pièces. Prendre contact avec l’employeur ou le précédent propriétaire aide à jauger la fiabilité du candidat.
Le passé locatif compte également. Une série de quittances à jour et des relations fluides avec l’ancien bailleur racontent souvent plus qu’un long discours. Même face à des références rassurantes, il s’agit de vérifier la cohérence de l’ensemble : revenus, situation professionnelle, justificatifs, tout doit s’emboîter.
Pour structurer votre analyse, voici les éléments à évaluer :
- Examen des revenus et stabilité financière
- Vérification minutieuse des justificatifs et de leur authenticité
- Recueil de références auprès des employeurs ou des précédents bailleurs
En procédant ainsi, le propriétaire se protège et protège son bien, tout en restant dans les clous de la législation.
Documents et vérifications : ce que le propriétaire peut (et doit) demander
La constitution du dossier de location passe par un respect strict des règles fixées par le décret n° 2015-1437. Pour évaluer la fiabilité d’un candidat, demandez trois types de documents : une pièce d’identité, un justificatif de domicile récent (facture, taxe d’habitation, attestation d’hébergement) et des preuves de ressources. Un salarié devra fournir ses bulletins de salaire, son contrat de travail et son avis d’imposition. Pour les indépendants, l’extrait Kbis, la déclaration Urssaf et le dernier avis d’imposition sont à privilégier. Étudiants et retraités disposent de justificatifs adaptés à leur situation : il faut s’y référer selon le profil présenté.
Nul besoin, ni droit légal, d’exiger des relevés bancaires, un extrait de casier judiciaire, la carte Vitale ou un certificat médical. La loi encadre avec précision la liste des documents autorisés, pour écarter tout abus. Déroger à cette règle expose à des sanctions sérieuses, civiles comme pénales.
Les outils numériques simplifient la vérification. DossierFacile, VerifAvis, SVAIR détectent les documents falsifiés et sécurisent la sélection. Un dossier solide s’appuie sur des pièces lisibles, contrôlées et cohérentes. Transparence et respect de la confidentialité restent de mise tout au long du processus.
Pour résumer les pièces à demander, voici ce qui compose un dossier complet :
- Une pièce d’identité en cours de validité
- Un justificatif de domicile récent
- Des justificatifs de revenus adaptés à la situation du candidat
- Des attestations de paiement de loyers précédents
Conseils pratiques pour limiter les risques d’impayés et sécuriser sa location
La prévention des impayés commence dès la mise en place du bail. La garantie loyers impayés (GLI) couvre les loyers non réglés et certaines dégradations. Cette assurance, prise par le propriétaire, implique une sélection stricte du locataire selon des critères de solvabilité précis. À noter que la GLI ne se combine pas avec une caution solidaire, sauf pour les étudiants, où la double protection reste envisageable.
Autre solution : la caution solidaire. Un tiers, souvent un parent ou un proche, s’engage à régler le loyer si nécessaire. Pour les profils plus fragiles ou les jeunes actifs, la garantie Visale d’Action Logement s’impose comme une alternative efficace, avec une prise en charge rapide et sans frais, sous réserve d’éligibilité.
Rien ne remplace un dépôt de garantie et un état des lieux précis, idéalement accompagné par un professionnel. Un bail conforme, intégrant toutes les clauses utiles, fixe les règles du jeu. Les outils numériques comme BailFacile facilitent la gestion quotidienne : relances automatiques, archivage des quittances, suivi des paiements, tout y est.
Pour renforcer la sécurité de la location, voici des recommandations concrètes :
- Optez pour une GLI adaptée au profil du locataire
- Demandez une caution solidaire ou une garantie Visale en fonction du contexte
- Rédigez un état des lieux détaillé, de préférence en présence du locataire
- Gérez la location avec un logiciel dédié pour plus d’efficacité
Un dossier vérifié, des garanties solides, une gestion rigoureuse : voilà le trio gagnant pour louer sans crainte. Le bon locataire, c’est celui qui transformera la location en relation saine, durable et, finalement, paisible. La clé reste dans la préparation, et dans le regard que l’on porte, dès le départ, sur le candidat qui frappe à la porte.


